Pro D2 – Bastien Guillemin (Biarritz) entrevoit la lumière
Blessé depuis presque un an, il n’a pas encore joué avec sa nouvelle équipe. Il espère enfin pouvoir refouler les pelouses en 2025.
C’est une longue traversée du désert qui doit, d’ici peu, prendre fin. Absent des terrains depuis presqu’un an, Bastien Guillemin espère, dans les semaines à venir, rechausser les crampons, redevenir un joueur de rugby à part entière et, enfin, faire ses premiers pas avec sa nouvelle équipe. "Aujourd’hui, je me sens vraiment bien, assure-t-il. J’ai tous les pépins qui sont derrière moi, donc je peux postuler pour vendredi prochain et la réception d’Angoulême. J’espère, d’ailleurs, rapidement jouer, car dans une semaine, cela fera onze mois que je n’ai pas joué et le temps commence à être très long."
C’est à l’hiver 2024, soit il y a un an, que Bastien Guillemin a décidé de rejoindre le Biarritz olympique. "Dans ma chambre, j’avais trois drapeaux de clubs : Biarritz, Perpignan et Toulouse, rembobine-t-il. Petit, j’étais fan du BO, je me souviens de leurs épopées en Coupe d’Europe. Quand Jean-Baptiste (Aldigé, N.D.L.R.) m’a appelé, je n’ai pas hésité, et à présent, lorsque je croise des mecs comme Imanol Harinordoquy ou Dimitri Yachvili après les matchs à Biarritz, ça me fait trop plaisir." C’est sur la pelouse de Sapiac, le 9 février dernier, à l’occasion de la réception de Béziers, que pour lui, les galères ont commencé. Bastien Guillemin (26 ans à l’époque) se blesse au genou gauche. Le verdict est sans appel : rupture des ligaments croisés, saison terminée. "Je suis revenu sur les terrains après sept mois et demi ou huit mois, mais j’ai ensuite eu une inflammation à l’endroit où avaient eu lieu les prélèvements pour soigner mon ligament, derrière le genou, retrace-t-il. J’ai donc dû stopper l’activité pendant un mois et demi. Pour autant, les scanners ou IRM réalisés ne révélaient rien, mais je ne pouvais pas accélérer. J’ai donc été contraint au repos forcé."
Ça me rendait fou d’être dans les tribunes
C’est en jouant au golf "pour se vider la tête" et en se réfugiant auprès des siens et de son fils, qui a récemment fêté ses deux ans, que l’ailier a traversé ces semaines compliquées. "Mes proches m’ont permis de faire abstraction du rugby, de me dire qu’il n’y avait pas que ça dans la vie, mais bon… Tout revenait très vite, parce que j’allais au stade le week-end, je regardais les matchs et ça me rendait fou d’être dans les tribunes", confie-t-il.
D’autant qu’à Biarritz, Guillemin a, d’une part, dû prendre son mal en patience avec la blessure et, de l’autre, s’intégrer dans un collectif sans pouvoir jouer. Ce n’est jamais évident. "Ce ligament croisé, c’était la première blessure de toute ma vie et je n’étais donc pas très à l’aise, poursuit-il. J’ai essayé d’être au stade le plus de fois possible, je regardais les entraînements. Après, il faut dire qu’à Biarritz, tout le monde m’a bien intégré. Les leaders ont pris les choses en main et tout s’est bien passé pour moi."
Pendant cette longue période, il a trouvé sa reconversion
Malgré cette longue période passée loin des terrains, Bastien Guillemin assure n’avoir, à ce jour, aucune appréhension à l’idée de retrouver la compétition. Sa motivation, en revanche, n’en est que décuplée et le trois-quarts aile a même, pendant sa blessure, trouvé sa reconversion professionnelle. "Plus tard, explique-t-il, je veux être préparateur physique pour les joueurs blessés. À la base, j’avais fait Staps sans savoir quoi faire. Préparateur physique, ça me plaisait, mais sans plus. Là, en étant blessé, j’ai eu affaire à de belles personnes et j’ai accroché, que ce soit au CERS ou au club. Enfin, je sais ce que je ferai à la fin de ma carrière ! C’est la seule chose positive que je retire de cette blessure, avec le fait d’avoir pu passer du temps avec mes proches et pu voir grandir le petit." Comme quoi, on peut toujours trouver un peu de positif au milieu d’une période compliquée…
source : Midi Olympique